Vimpelcom hésite encore

Le rachat par le groupe russe des actifs de l’égyptien Orascom paraît mal engagé. Le cas de la filiale algérienne, Djezzy, pose notamment problème.

Julien_Clemencot

Publié le 1 janvier 2011 Lecture : 1 minute.

Le rachat des actifs de Naguib Sawiris par Vimpelcom va-t-il tomber à l’eau ? Présenté comme acquis au mois d’octobre, l’accord semble incertain depuis que le groupe russe a annoncé qu’il souhaitait renégocier les termes du contrat. Un revirement imposé par l’opérateur norvégien Télénor, qui détient 36 % du capital de Vimpelcom.

Le cas de Djezzy, filiale du groupe Orascom, que les autorités algériennes assurent vouloir nationaliser, ne serait pas étranger à cette décision. Autre raison invoquée, selon les observateurs : l’actionnaire norvégien de Vimpelcom possède comme Orascom des filiales au Pakistan et au Bangladesh. Il craindrait de devoir s’en séparer, si l’affaire est conclue, en raison d’une position dominante sur ces marchés.

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Refusant de baisser le montant de la vente (6,6 milliards de dollars, soit 5 milliards d’euros), le propriétaire d’Orascom a réagi en se déclarant toutefois prêt à revoir certaines de ses exigences. Alors qu’il sera détenteur de 20 % de Vimpelcom à l’issue du deal, l’homme d’affaires égyptien aurait notamment obtenu d’avoir plus de sièges et de droits de vote au sein du groupe russe que ce à quoi il peut théoriquement prétendre.

« Compte tenu du niveau de la dette d’Orascom et de ses problèmes en Algérie, Sawiris n’est pas en position de force et doit tout faire pour réussir la vente », analyse Jean Kaplan, de la banque japonaise Nomura. S’il devait finalement aboutir, l’achat de 52 % d’Orascom et de l’opérateur italien Wind permettrait à Vimpelcom d’occuper la cinquième place mondiale, avec 174 millions d’abonnés.

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