Tataouine se met au vert

Publié le 5 janvier 2011 Lecture : 1 minute.

Planter des arbres pour produire de la biomasse combustible et fournir de l’électricité verte est l’apanage des pays bénéficiant d’une bonne pluviométrie. Pourtant, cette technique pourrait être prochainement testée dans la région de Tataouine, dans le désert tunisien. Pendant deux ans, une compagnie suisse spécialisée dans les énergies renouvelables y a mené, dans le plus grand secret, des recherches qui se sont révélées concluantes. Selon Aldo Bonaldi, vice-président de Global Wood Holding (GWH, basé à Genève), les plantes testées sont peu consommatrices d’eau et peuvent s’adapter à la faible pluviométrie de la région. Le 18 décembre, GWH a signé avec le gouvernement tunisien un accord de concession visant à lui permettre de passer à la phase de production expérimentale en plantant, dès janvier 2011, des acacias sur une superficie de 5 000 ha pendant deux ans, pour passer ensuite progressivement à 160 000 ha.

Selon Bonaldi, la compagnie genevoise prévoit d’investir 900 millions d’euros sur une période de quinze ans. La coupe des arbres se faisant tous les trois ans, la production de bois serait de 6 millions de tonnes exportables en plaquettes vers les centrales électriques fonctionnant à la biomasse que GWH lui-même est en train d’implanter dans des pays européens.

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Foued Daghfous, ministre tunisien des Domaines de l’État et des Affaires foncières, a indiqué que le président Zine el-Abidine Ben Ali accorde un « intérêt particulier » à ce projet, dont, dit-il, le contenu technologique est innovant et qui permettra la création de plus de 40 000 emplois. Il a indiqué que l’État, qui fournira les terres selon un cahier des charges, veillera à la sauvegarde de l’environnement durant toutes les étapes de la réalisation du projet.

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