Jusqu’où peut aller le TSL ?
Le Tribunal spécial pour le Liban (TSL) a été créé par l’ONU en 2007 pour juger les assassins du Premier ministre Rafic Hariri, tué en février 2005. C’est la première fois qu’un tribunal international est chargé d’enquêter sur un assassinat politique qualifié d’« acte terroriste ».
Mais la crédibilité du TSL, qui a déjà vu sept personnes de son équipe démissionner, est entamée par l’affaire des « faux témoins ». Quatre hauts gradés de l’armée libanaise ont été détenus quatre ans, sur la base de témoignages que la justice libanaise a aujourd’hui reconnus comme faux et qui les accusaient d’être impliqués dans l’attentat aux côtés de la Syrie.
Le procureur Daniel Bellemare, après avoir suivi la piste syrienne, s’est désormais orienté vers celle du Hezbollah. Hassan Nasrallah a appelé le TSL à envisager que les commanditaires de l’attentat puissent se trouver en Israël. Il a présenté en conférence de presse les récits d’agents libanais retournés au profit de Tel-Aviv et des prises de vue israéliennes du lieu de l’attentat. Mais il refuse de communiquer ces éléments aux enquêteurs, qu’il accuse de partialité.
Malgré les engagements pris lors de l’acte de création du TSL, Beyrouth pourrait refuser d’émettre des mandats d’arrêt contre des membres du Hezbollah si certains sont mis en cause par l’acte d’accusation du procureur. Dans le cas contraire, le fragile équilibre politique libanais pourrait voler en éclats.
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