Bain de jouvence pour « Madame l’Afrique »

Gravement endommagée par le séisme de mai 2003, la basilique d’Alger a été entièrement restaurée. Et inaugurée en grande pompe le 13 décembre en présence d’invités triés sur le volet.

La basilique d’Alger a été inaugurée le 13 décembre 2010, après sa restauration. © AFP

La basilique d’Alger a été inaugurée le 13 décembre 2010, après sa restauration. © AFP

Publié le 5 janvier 2011 Lecture : 2 minutes.

Trônant sur la colline de Zghara­, surplombant les quartiers populaires de Saint-Eugène (aujourd’hui Bologhine) et de Bab el-Oued, la basilique d’Alger, Notre-Dame-d’Afrique, « Madame l’Afrique » pour les Algérois, a été inaugurée en grande pompe, le 13 décembre, sept ans après avoir été gravement endommagée par le séisme de mai 2003. Une cérémonie patronnée par Abdelaziz Bouteflika et à laquelle ont assisté son représentant personnel et ministre d’État Abdelaziz Belkhadem, ainsi que le ministre algérien des Affaires religieuses, des représentants des autorités administratives et ecclésiastiques, des membres du corps diplomatique et des élus locaux français.

Les travaux de restauration, confiés à une entreprise française spécialisée, ont été supervisés par l’architecte Xavier­ David, connu pour avoir mené à bien la restauration de l’église Notre-Dame-de-la-Garde, à Marseille. Le montage financier a été assuré par le gouvernement algérien et l’Union européenne, avec une participation du Conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur, du département des Bouches-du-Rhône et de la ville de Marseille.

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Mais ce tour de table s’est révélé insuffisant pour cette délicate et coûteuse opération. L’association diocésaine d’Alger, à l’origine du projet, s’est alors tournée vers les mécènes et a sollicité les grands groupes industriels algériens publics (Sonatrach, Sonelgaz), privés (Cevital, NCA) et étrangers (Total et Natixis). C’est ainsi qu’ont été réunis les 5,1 millions d’euros nécessaires à la restauration de l’édifice et qu’ont été enfin lancés les travaux, en octobre 2007. Selon les participants, le résultat est prodigieux et « Madame l’Afrique » semble avoir pris un bain de jouvence. Elle continuera de veiller sur l’Algérie, sur ses chrétiens comme sur ses musulmans.

La restauration ayant été menée par des compagnons (artisans du bâtiment), le volet formation n’a pas été occulté. Douze jeunes stagiaires issus d’un centre de formation professionnelle de Bab el-Oued ont bénéficié du savoir-faire des spécialistes. Quatre d’entre eux ont été retenus pour participer aux travaux de restauration de la basilique de Saint-Augustin (seul Algérien béatifié par l’Église), à Annaba, dont le lancement est prévu dans les semaines à venir. Qui a dit que l’Algérie était un enfer pour les chrétiens ?

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