Le frère du président Museveni et les mercenaires
Le frère du président, Salim Saleh, est soupçonné d’être lié à la formation de milices en Somalie.
C’est une révélation un peu gênante pour l’Ouganda, qui fournit le gros des forces de la Mission de l’Union africaine en Somalie (Amisom). Si l’on en croit l’hebdomadaire The East African et l’agence de presse AP, Caleb Akandwanaho – dit Salim Saleh –, le frère du président ougandais, Yoweri Museveni, aurait des liens avec une entreprise de sécurité privée formant des combattants dans la zone semi-autonome du Puntland. Cette entreprise, Saracen International, en collaboration avec un ancien responsable de la CIA, Michael Shanklin, et un ancien ambassadeur américain, Pierre Prosper, y entraînerait une force d’un millier d’hommes dans le but de combattre les pirates, à terre. Elle aurait même un projet identique à Mogadiscio et étudierait la création d’une garde présidentielle de 300 hommes. Aux finances, une « nation musulmane » anonyme.
Salim Saleh, autrefois écarté de l’armée pour des soupçons de corruption, est aujourd’hui le principal conseiller militaire de Museveni. Outre sa sulfureuse réputation, ses liens avec Saracen International inquiètent, car ils pourraient donner du grain à moudre aux islamistes, et en particulier aux milices Shebab qui ont revendiqué l’attentat du 11 juillet dernier à Kampala (plus de 70 morts). Les forces ougandaises, déjà en position difficile, pourraient se retrouver accusées d’être là plus pour faire des affaires que pour « maintenir la paix ». Ce d’autant que nombre d’anciens militaires ougandais se sont reconvertis dans la sécurité – notamment en Irak, où ils gardent des lieux stratégiques comme les camps américains ou l’aéroport.
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