La Minurcat plie bagage
Créée le 25 septembre 2007, la Mission des Nations unies en République centrafricaine et au Tchad (Minurcat) doit cesser ses activités le 31 décembre 2010.
![Des soldats français de la Minurcat, le 15 mars 2009, à Abéché au Tchad. © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2010/12/27/017122010143817000000minurcat.jpg)
Des soldats français de la Minurcat, le 15 mars 2009, à Abéché au Tchad. © AFP
![Tchad : nouvelle ère ?](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=72,height=88,fit=crop/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2010/12/17/0tchad.jpg)
Tchad : nouvelle ère ?
À la fin du mois de décembre, le dernier soldat de la Mission des Nations unies en République centrafricaine et au Tchad (Minurcat) aura quitté le pays. Pour Idriss Déby Itno – qui en avait fait la demande au Conseil de sécurité de l’ONU, affirmant que la Minurcat ne servait à rien –, c’est une victoire. Déployée en 2007 aux frontières ouest du Soudan, est du Tchad et nord-est de la République centrafricaine, la force onusienne avait pour mission de protéger les civils venus du Darfour et de la République centrafricaine, et de sécuriser l’Est tchadien.
Que s’est-il donc passé entre 2007 et 2010 ? À l’époque où il a accepté la présence de la Minurcat, le numéro un tchadien, menacé par les rebelles soutenus par le Soudan, avait une marge de manœuvre limitée. « Dans ces conditions-là, il lui fallait trouver quelque chose qui puisse déplaire à Omar el-Béchir, le président soudanais. Et c’était cette force internationale », confie l’un des proches du chef de l’État. Depuis, la situation a évolué. D’abord, les rebelles n’ont pas réussi à le renverser. Ensuite, son homologue soudanais Omar el-Béchir, contre lequel la Cour pénale internationale (CPI) a lancé un mandat d’arrêt, est gêné aux entournures. Cela a renforcé la position du président tchadien, qui, doté d’une armée solidement équipée, a la capacité de repousser des rebelles désormais éloignés de sa frontière est.
Jouant à la fois sur la fibre patriotique et sur l’affaiblissement d’El-Béchir, Déby Itno a proposé un arrangement à son avantage : l’arrêt du soutien de N’Djamena aux rebelles du Darfour contre celui de Khartoum aux « politico-militaires » tchadiens. Pour sécuriser la frontière commune, les deux pays ont décidé de constituer une force conjointe de 3 000 hommes. Un rapprochement spectaculaire, donc, entre les deux voisins ennemis, mais qui n’est pas le premier. Sera-t-il durable ? Toute la question est là.
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