Pourquoi les Russes ont soutenu Gbagbo
Alors que la communauté internationale était unanime à dénoncer la confiscation du pouvoir par Laurent Gbagbo, la Russie a opposé pendant plusieurs jours son veto à l’adoption d’une résolution sur la Côte d’Ivoire au Conseil de sécurité de l’ONU.
![Réunion du Conseil de sécurité de l’ONU, en juin 2010 à New York. Réunion du Conseil de séc © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2010/12/20/020122010114148000000csonu.jpg)
Réunion du Conseil de sécurité de l’ONU, en juin 2010 à New York. Réunion du Conseil de séc © AFP
Certains y ont vu une riposte à l’extradition vers les États-Unis du trafiquant d’armes Viktor Bout. Mais la position de Moscou avait aussi une motivation économique, de nombreuses entreprises russes étant implantées en Côte d’Ivoire, notamment le pétrolier Lukoil, dont les premiers forages doivent démarrer en 2011 et qui envisage d’investir 500 millions de dollars (380 millions d’euros) sur la période 2010-2015. Une enveloppe à même d’atteindre 1,2 milliard de dollars à l’horizon 2020. La Côte d’Ivoire a par ailleurs acheté aux Russes pour 300 milliards de F CFA (450 millions d’euros) de matériel militaire. Enfin, Moscou est opposé par principe – Tchétchénie oblige – à toute initiative internationale s’apparentant à une ingérence étrangère.
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