Chavez casse son miroir
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Qu’est-ce qui lui prend ? El Comandante Hugo Chávez ne supporte plus le culte délirant, qu’il a pourtant largement contribué à instaurer, que les Vénézuéliens – enfin, une partie d’entre eux – vouent à sa présidentielle image. En tout cas, il souhaite le réglementer strictement, le soumettre à des contrôles destinés à s’assurer qu’il n’attente pas à son « honorabilité ». Un décret paru le 19 novembre au Journal officiel interdit en effet l’apposition de son nom et de son visage sur « quelque infrastructure, construction, établissement scolaire ou bâtiment public que ce soit ». Sauf autorisation formelle et préalable de l’intéressé. De même, « les organisations politiques, sociales ou citoyennes » ne sont plus autorisées à utiliser l’image de Chávez pour « désigner un groupe, un club, des marchandises, un travail, un projet, un programme, des activités sociales et politiques, etc. ».
Bref, si l’on a bien compris, plus question désormais de se balader dans les rues de Caracas ou de Maracaibo en arborant un tee-shirt à l’effigie du père du socialisme bolivarien. Question : les employés de l’État vont-ils devoir s’atteler à la tâche proprement herculéenne de faire disparaître les innombrables photos, fresques, tags et graffitis à sa gloire dont le Venezuela s’est, depuis dix ans, couvert jusque dans ses bourgades les plus reculées ? On leur souhaite bien du plaisir !
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