CEI : au bord de la crise de nerfs
Scène ahurissante, le 30 novembre au soir, au siège de la Commission électorale indépendante (CEI), à Abidjan. Le porte-parole de l’institution, Bamba Yacouba, s’apprête à donner une partie des résultats du second tour de l’élection présidentielle. Le délai de trois jours après la fermeture des bureaux de vote est alors respecté. Mais un représentant du candidat Gbagbo, Damana Pickass, lui arrache les feuilles, prétextant que les chiffres n’ont pas été consolidés. Bras ballants, hagard, Yacouba constate son impuissance.
Les images ont fait le tour du monde. « Laurent Gbagbo est dans une logique de confiscation du pouvoir », réagit le porte-parole du candidat du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP), Albert Mabri Toikeusse. Coup pour coup, « nous nous battrons jusqu’au bout pour que ce soient de vrais résultats qui soient proclamés », martèle le porte-parole du président sortant, Pascal Affi N’Guessan.
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