Gabon et Congo : les déchus tentent de rebondir
Hier rois du pétrole africain, le Gabon et le Congo ont perdu de leur lustre. D’ici à 2015, avec une production de 250 000 barils par jour, le Ghana ravira la place de sixième producteur subsaharien à Libreville, avant, peut-être, de devancer Brazzaville, si le potentiel pétrolier d’Accra se confirmait. Une situation d’autant plus ennuyeuse pour ces pays à la production déclinante que leurs revenus dépendent au moins à 50 % des pétrodollars. Le Congo pourrait se remettre en selle, avec la mise au jour du champ géant de Mboundi (2 milliards de barils de réserves). La tâche est plus ardue au Gabon. Depuis cinquante ans, les majors se sont concentrées sur les réserves disponibles à terre. Ali Bongo Ondimba a repris les choses en main. Le pays a lancé un appel d’offres sur des blocs marins d’exploration mais, avec une production quotidienne qui a baissé de 100 000 barils en dix ans, a du mal à trouver preneur. Bongo s’est même rendu au Cap, en novembre dernier, pour tenter de séduire les investisseurs lors de la grand-messe annuelle de la profession. Sans succès. L’appel d’offres a été retiré, pour être mieux préparé… Mais Jacques Marraud des Grottes, directeur Afrique de Total, est formel : « Le Gabon trouvera preneur, et nous serons certainement candidats. » En attendant, le groupe français vient de conclure avec Libreville un contrat d’exploration sur trois blocs onshore.
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