Présidentielle : Abubakar dans la course à l’investiture du PDP

Clarisse

Publié le 28 novembre 2010 Lecture : 1 minute.

L’élection présidentielle a beau avoir été reportée au 9 avril 2011, le temps est désormais compté pour les candidats à la magistrature suprême. Chacun affûte ses arguments, et les primaires au sein du Parti démocratique populaire (PDP, au pouvoir) s’annoncent particulièrement serrées.

Selon une règle non écrite, le prochain candidat du PDP devrait être un musulman du Nord, puisque Umaru Yar’Adua, décédé en mai 2010, n’a pas pu aller au bout de son mandat. Le 22 novembre, les responsables politiques du Nord ont donc choisi un des leurs : ils ont fait savoir qu’ils soutiendraient un candidat unique, Atiku Abubakar. Celui-ci affrontera, lors des primaires, le président sortant, Goodluck Jonathan, chrétien et originaire du Sud. Paradoxalement, le soutien annoncé du Nord à Abubakar n’est pas nécessairement une mauvaise nouvelle pour Goodluck Jonathan. En effet, font remarquer nombre d’observateurs sur le terrain, ce ralliement autour de l’ancien vice-président d’Olusegun Obasanjo s’effectue au détriment de trois postulants d’envergure, dont le très influent Ibrahim Babangida, à la tête du pays entre 1985 et 1993. Ensuite, Atiku Abubakar ne bénéficie pas d’un réel capital sympathie au sein du PDP, certains membres lui reprochant encore d’avoir délaissé le parti pour créer une nouvelle formation, l’Action Congress. Enfin, selon l’universitaire Tundé Fatundé, en obtenant le soutien des dirigeants du Nord, Abubakar s’aliène l’électorat du Sud. Or ce sont les délégués PDP des 36 États qui choisissent leur candidat… Et comme celui qui remportera l’investiture du parti sera quasi assuré de l’emporter, Goodluck Jonathan pourrait bien rester à la tête du pays.

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