Un répit, enfin…
Publié le 28 novembre 2010 Lecture : 1 minute.
Pour la première fois depuis l’apparition du sida, la trajectoire ascendante de la pandémie est enrayée, se félicite l’agence Onusida dans son rapport publié avant la Journée mondiale de lutte contre cette maladie, le 1er décembre. Le nombre annuel de nouvelles infections (2,6 millions en 2009) a reculé de 20 % sur les dix dernières années, et celui des décès liés au sida (1,8 million) a chuté dans les mêmes proportions en cinq ans. Si le nombre de séropositifs (33,3 millions) est en légère augmentation, c’est en raison de l’accès aux traitements antirétroviraux, qui permettent de vivre avec le VIH. Dans les pays riches, on ne meurt quasiment plus du sida. L’Afrique continue, elle, à payer un lourd tribut, avec 1,3 million de décès en 2009 sur 22,5 millions de séropositifs.
« Nous sommes dans une impasse. La recherche thérapeutique ne doit pas être prise en otage par les pays riches. Il faut des médicaments moins chers », explique Michel Sidibé, le directeur d’Onusida. Une piste : les fabricants indiens de médicaments génériques. Encore faudrait-il que les firmes pharmaceutiques occidentales acceptent de lâcher un peu de lest sur le prix et les licences des traitements de deuxième et de troisième générations, plus efficaces et plus faciles à administrer, mais qui restent très coûteux (autour de 11 000 euros par personne et par an).
En matière de prévention, l’Onusida se félicite des nouvelles prises de position du pape Benoît XVI, qui admet l’utilisation du préservatif – dans certains cas – pour réduire les risques de contamination (voir pp. 52-55). « L’évidence scientifique ne suffit pas. Sans un lien entre la réalité de la maladie et les références morales, religieuses et culturelles, il est impossible d’envisager un changement dans les comportements », explique Sidibé.
