Un Turc renfloue CMA CGM

Publié le 28 novembre 2010 Lecture : 1 minute.

Au creux de la vague au début de l’année, le français CMA CGM termine 2010 dans de meilleures conditions. Le 25 novembre, le troisième groupe mondial de transport maritime a conclu un accord avec le turc Yildirim, présent dans le même secteur, ainsi que dans la construction navale, le commerce de charbon et d’engrais. Robert Yüksel Yildirim, le président du conseil d’administration dudit conglomérat (dont le nom signifie « tonnerre »), s’est engagé à injecter 500 millions de dollars (375 millions d’euros) dans CMA CGM. Un apport qui prendra la forme d’une souscription d’obligations remboursables, d’une durée de cinq ans et correspondant à 20 % du capital de l’entreprise fondée par Jacques Saadé. Les turcs occuperont en outre trois des dix sièges du conseil d’administration de l’armateur marseillais.

Mis sous pression par ses créanciers – une soixantaine de banques – alors que son groupe était grevé par une dette abyssale (5,6 milliards de dollars pour 15 milliards de chiffre d’affaires, en 2009), Saadé est parvenu à garder la main. Dans ce nouveau tour de table, sa famille reste majoritaire, avec 80 % du capital et des droits de vote.

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L’arrivée du turc met fin à une période d’incertitude et de turbulences. Tout au long de l’année, des repreneurs potentiels (l’armateur Louis Dreyfus, la banque Goldman Sachs, le fonds d’investissement américain Colony Capital, le groupe belge Albert Frère) s’étaient relayés, sans succès, au chevet de CMA CGM.

Et comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, cet accord coïncide avec la reprise du trafic maritime depuis le début de l’année. Entre le 30 septembre 2009 et les trois premiers mois de 2010, le chiffre d’affaires a atteint 10,5 milliards de dollars, soit une progression de 38 % par rapport à la même période en 2009.

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