Alpha Condé ne compte plus ses amis

À peine élu à la tête de la Guinée, Alpha Condé a entamé le ballet diplomatique dû à sa nouvelle fonction. Au téléphone, les chefs d’État voisins se succèdent.

Le téléphone d’Alpha Condé ne cesse de sonner depuis sa victoire à la présidentielle. © AFP

Le téléphone d’Alpha Condé ne cesse de sonner depuis sa victoire à la présidentielle. © AFP

Christophe Boisbouvier

Publié le 1 décembre 2010 Lecture : 1 minute.

Tabaski à Conakry, le 16 novembre. Au lendemain de l’annonce de sa victoire par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), Alpha Condé profite de la fête religieuse pour se détendre à son domicile familial, proche du marché de Madina. Et pour parler au téléphone avec quelques amis d’Afrique et de Paris. Avec son vieux complice burkinabè Blaise Compaoré, les conversations sont quasi quotidiennes. Avec le Sénégalais Abdoulaye Wade et le Malien Amadou Toumani Touré, les rapports sont plus distants. Le nouvel élu les appelle « cher ami », « cher voisin » ou « grand frère »… Chacun se promet les meilleures relations. Avec son vieux camarade ivoirien Laurent Gbagbo, pas de contact immédiat. Le portable du nouveau président guinéen ne cesse de sonner. Tout juste débarqué du Quai d’Orsay, le Français Bernard Kouchner félicite son vieux copain de lycée. Quant à Jacob Zuma – qui appelle lui-même –, il se réjouit du futur partenariat entre l’Afrique du Sud et la Guinée.

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