Pourquoi J.A. augmente son prix
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Marwane Ben Yahmed
Directeur de publication de Jeune Afrique.
Publié le 1 décembre 2010 Lecture : 2 minutes.
Il est des décisions pénibles à prendre. Malgré tous nos efforts pour éviter d’augmenter le prix de Jeune Afrique (la précédente augmentation remonte à janvier 2005), nous y sommes aujourd’hui contraints par la conjoncture économique. Augmentation des coûts de distribution et de transport (J.A. est diffusé dans plus de 80 pays à travers le monde), hausse du prix du papier de 15 % au cours de la seule année 2010, grave crise économique mondiale et important recul des recettes publicitaires depuis 2008… Retarder cette décision, que de nombreux confrères ont déjà prise, au-delà du raisonnable aurait constitué une prise de risque trop importante pour l’équilibre financier, et donc la pérennité, de votre hebdomadaire. La bonne tenue de nos ventes en 2009 et 2010 n’a pas suffi à annihiler cet effet de ciseaux sur nos comptes.
Dès ce n° 2603, le prix de Jeune Afrique augmente donc de manière adaptée aux spécificités de chacun de nos marchés de diffusion. Si la hausse en France est de 17 % (pays où notre prix de vente se situait très en deçà de celui de la quasi-totalité des newsmagazines sur lesquels nous nous alignons désormais), elle ne sera « que » de 6,25 % dans la zone franc CFA ou en Algérie, de 10 % en Tunisie et de 15 % au Maroc. Néanmoins, nous conservons à notre charge une partie de la perte liée au contexte économique – ô combien difficile – pour n’appliquer que la plus faible augmentation possible. Car nous mesurons pleinement les efforts – et parfois les sacrifices – que nombre de nos lecteurs consentent pour acheter régulièrement Jeune Afrique.
Nous n’avions pas d’autre choix. Ce choix, c’est celui de la pérennité mais aussi, et surtout, celui de la qualité, de la rigueur et de l’indépendance que nous tâchons de mettre en pratique depuis maintenant (un peu) plus de cinquante ans. Il ne nous empêchera pas, bien au contraire, de continuer à consacrer toutes nos forces et notre expérience à mieux vous satisfaire, semaine après semaine, à vous livrer la meilleure information et à donner toujours plus de sens à l’actualité du monde en général et de l’Afrique en particulier, sur papier comme sur internet. À ce titre, nous vous proposerons d’ailleurs très prochainement, avant la fin du premier trimestre de 2011, une nouvelle formule de Jeune Afrique, plus ambitieuse, plus moderne et plus complète.
