Feuilleton électoral

Publié le 16 novembre 2010 Lecture : 1 minute.

La préparation de la présidentielle en Centrafrique est pleine de rebondissements. Prévue en avril puis en mai 2010, l’élection avait été reportée au 23 janvier 2011 après la signature d’un accord politique par les intéressés. C’était en août dernier. Depuis, le consensus a fait long feu. Le 8 novembre, à minuit, la Commission électorale indépendante (CEI) a proclamé la clôture des candidatures. Énumérée dans la foulée à la radio nationale, la liste des six dossiers reçus ne fait apparaître aucun nom de l’opposition politique aux côtés de ceux du chef de l’État, François Bozizé, candidat à sa propre succession, et de son prédécesseur – qu’il a renversé en mars 2003 –, Ange-Félix Patassé, indépendant.

Principal adversaire du président et ex-Premier ministre, Martin Ziguélé, à la tête du Mouvement de libération du peuple centrafricain (MLPC), a déposé son dossier le 9 novembre. Retardataire ? Pas exactement. Le 20 octobre, le calendrier de dépôt des candidatures, initialement prévu pour s’étaler entre le 8 novembre et le 10 décembre, a été modifié. Nouvelles dates : du 28 octobre au 8 novembre. Pour Martin Ziguélé, ce changement est « illégal, car il va à l’encontre des dispositions de l’accord du 10 août ». « Nous ne nous estimons pas tenus au nouveau calendrier », explique donc le leader du MLPC. Les autres candidats de l’opposition, regroupée dans le Collectif des forces de changement, partagent le même avis.

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Il revient à la Cour constitutionnelle de valider les candidatures. Mais il n’est pas dit que ce nouveau rebondissement soit du goût de la communauté internationale. Son concours financier à l’élection, dont le budget est estimé à 21,6 millions de dollars (15,6 millions d’euros), sera déterminant.

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