Le Maroc à l’affiche
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Organisé pour la troisième année consécutive, à partir du 3 novembre et jusqu’à la mi-décembre, à Paris et dans sa banlieue ainsi que dans divers lieux en province, le Maghreb des films commence à prendre de l’ampleur dans l’Hexagone. Dédiée en 2010 au grand penseur de l’islam récemment disparu Mohammed Arkoun, dont des entretiens filmés sont en cours de réalisation, la manifestation propose la découverte d’œuvres complètes (celle du meilleur documentariste algérien, Malek Bensmaïl), des projections autour d’un thème (Alger telle qu’elle fut regardée par les cinéastes de l’époque des frères Lumière jusqu’à aujourd’hui) et des débats (un colloque, les 15 et 16 novembre, sur « L’image et la représentation du Maghrébin dans le cinéma français »).
Mais elle s’articule surtout cette année autour d’un hommage au cinéma marocain, qui, après les dominations successives des cinématographies algérienne (années 1970) puis tunisienne (années 1980), a conquis un leadership incontesté au Maghreb. La projection de classiques (Traces, Adieu Forain, etc.) mais aussi d’inédits est là pour le prouver. Avec, au premier rang, présenté lors de la soirée d’ouverture, le dernier film de Daoud Aoulad-Syad, La Mosquée, qui vient d’obtenir un Tanit de bronze au festival de Carthage. Une chronique amusante et instructive sur l’impossibilité de détruire un décor de film représentant une mosquée, puisque des pratiquants et un imam en font un lieu de culte permanent.
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