Présidentielle : Arba Diallo, la surprise du chef

Député-maire de Dori (Nord-Est), candidat de la coalition des partis progressistes

Publié le 20 novembre 2010 Lecture : 1 minute.

Il était une fois le Burkina…
Issu du dossier

Il était une fois le Burkina…

Sommaire

Hama Arba Diallo, que l’on n’attendait pas, a patienté jusqu’aux derniers jours pour annoncer sa candidature. Une tactique payante : alors qu’il se présentait pour la première fois, les observateurs ont beaucoup parlé de lui. Certains lui avaient prédit un meilleur score que Sankara. Les résultats provisoires du scrutin du dimanche 21, leur ont donné raison.

À 71 ans, le député-maire de Dori, surnommé Hô Chi Minh par ses camarades de parti (il arbore la même barbichette que feu le leader vietnamien), jouit d’une bonne image. Celle d’un homme de combat d’abord : il a très tôt milité en politique et a été un proche de Thomas Sankara, dont il fut ministre des Affaires étrangères. Celle d’un homme de sagesse ensuite : après des études supérieures aux États-Unis, il a intégré le système des Nations unies et a représenté le Burkina dans de nombreux pays (Nigeria, Chine, États-Unis) avant de rejoindre le siège de l’ONU. Il y officiait en tant que secrétaire exécutif de la Convention sur la lutte contre la désertification, avant de démissionner, en 2007.

la suite après cette publicité

Diallo disposait de plusieurs atouts pour ce scrutin. À la tête d’une coalition de huit partis progressistes – certains se réclamant du sankarisme, d’autres issus de la scission du mouvement de Joseph Ki-Zerbo –, il avait dans son équipe de campagne des poids lourds régionaux : Philippe Ouédraogo, candidat malheureux en 2005, le professeur Étienne Traoré ou encore Norbert Tiendrébéogo. Il pouvait compter sur le vote des habitants de sa région, le Sahel : « C’est le seul candidat peul. Les Peuls devraient voter pour lui », avait estimé un observateur indépendant. Cela n’a pas suffi pour battre Compaoré, mais il a néanmoins pu dépasser Sankara.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Dans le même dossier

Au Burkina les cotonculteurs sont divisés sur l’utilisation des OGM. © AFP

Coton : à fond pour les OGM

Détenu à 90 % par des Canadiens, le site de Taparko est exploité depuis 2007. © Katrina Manson/Reuters

Au cœur de la filière aurifère