Tertius Zongo, l’homme de confiance

Ayant occupé dirigé de grands ministère avant de devenir Premier ministre en 2007, l’homme de confiance du président Compaoré n’en reste pas moins contesté dans l’entourage présidentiel.

Le Premier ministre du gouvernement burkinabè est un économiste de formation. © D.R.

Le Premier ministre du gouvernement burkinabè est un économiste de formation. © D.R.

Publié le 29 novembre 2010 Lecture : 1 minute.

Il était une fois le Burkina…
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Nommé à la surprise générale, en juin 2007, alors qu’il jouait les ambassadeurs à Washington, Tertius Zongo (53 ans) a pourtant vite pris ses marques. Ministre du Budget puis de l’Économie entre 1995 et 2001, c’est surtout pour ses qualités d’économiste et de fonctionnaire travailleur et discret que Blaise Compaoré l’a choisi, lui conférant un certain degré d’autonomie. « Entre les deux, ça se passe très bien, assure un conseiller de Zongo. Le président délègue beaucoup. Il a une grande confiance en son Premier ministre, et, s’il garde la main sur la diplomatie, c’est le chef du gouvernement qui gère, au jour le jour, les affaires intérieures. »

Trois ans et demi après son arrivée à la primature, les chantiers qu’il a lancés lui ressemblent : réforme de l’administration, rationalisation des dépenses publiques, lutte contre la corruption, relance de la production agricole. Rien de très ronflant. Cependant, il estime qu’il a rempli les objectifs fixés… à 92,4 %. « Ce n’est pas un politique, c’est un technocrate », explique son conseiller, qui rappelle que Zongo n’est qu’un membre parmi d’autres du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, au pouvoir) : « Il n’est pas au bureau du parti. »

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C’est d’ailleurs l’une de ses faiblesses. « Zongo essaie de donner l’impression d’être libre, commente un observateur indépendant. Il y arrive sur certains sujets, mais sur d’autres, c’est difficile. Il n’a pas de poids politique. Non pas que Blaise Compaoré intervienne à tout va. Le problème, c’est l’entourage du président. Certains conseillers n’approuvent pas certaines de ses réformes. » Et d’autres jalousent secrètement son poste.

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