Il faut sauver Pompéi !
La Maison des gladiateurs avait résisté à la coulée de lave du Vésuve, lors de la terrible éruption de 79 apr. J.-C. Puis aux bombardements de la Seconde Guerre mondiale. Mais une série de restaurations maladroites, s’ajoutant à un manque d’entretien chronique, faute d’argent, ont fini par transformer l’édifice le plus emblématique de la cité antique de Pompéi en un tas de gravats.
La Maison des gladiateurs aurait pourtant pu être sauvée. Depuis octobre 2009, trois édifices ont déjà été sérieusement endommagés à Pompéi. Les autorités locales ont tiré la sonnette d’alarme, mais Rome a fait la sourde oreille. Désireux d’épargner à l’Italie le sort de la Grèce, Giulio Tremonti, le ministre du Trésor, joue la carte de l’austérité à outrance et a réduit autant qu’il l’a pu le budget de la culture. Face à l’indignation mondiale, il se dit aujourd’hui prêt à lâcher du lest. D’autant que les archéologues évoquent l’éventualité de nouveaux écroulements.
Pour sauver le site, il est désormais question de le privatiser et de créer une fondation financée par un pôle d’assureurs, de banquiers et d’industriels. Parallèlement, l’Union européenne pourrait financer une partie des travaux de restauration. À condition, bien sûr, que l’État italien exerce un strict contrôle sur ces fonds. On sait que la mafia a pour habitude de faire main basse sur les largesses européennes…
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