Immigration : Israël met les barbelés
Juguler « infiltrés et terroristes » pour les empêcher « d’inonder le pays », voilà comment l’État hébreu entend « protéger son caractère juif et démocratique ». Le pays abrite environ 200 000 travailleurs étrangers entrés légalement – le visa de 120 000 d’entre eux aurait expiré, selon le ministère de l’Intérieur – et 35 000 clandestins. Première solution : les empêcher de s’installer durablement. Le 26 octobre, la Knesset a examiné un projet de loi sur l’entrée en Israël qui comprend des amendements précédemment rejetés par la Cour suprême : interdiction de chercher un employeur autre que celui inscrit sur le permis de travail ; obligation pour un migrant illégal de sortir du pays pour une « période de réflexion » avant d’épouser une personne de nationalité israélienne.
Deuxième solution : payer pour qu’on récupère les clandestins. Le ministère des Affaires étrangères a ainsi sollicité, le 27 octobre, les pays africains susceptibles d’accueillir leurs ressortissants… moyennant finance. Sans grand succès. Le gouvernement n’a fourni aucun détail ni contacté le Haut-Commissariat aux réfugiés de l’ONU, partenaire obligatoire dans ce cas.
Troisième solution : barrer la route d’Égypte. Selon le ministère de l’Intérieur, environ 1 100 migrants arrivent illégalement par le sud chaque mois. Des tronçons de barrières équipées de matériel de surveillance seront érigés le long des 250 km de frontière. Annoncé en janvier 2010, le projet, estimé à 280 millions de dollars, pourrait être achevé d’ici à deux ans.
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