Les campagnes aux abonnés absents

Julien_Clemencot

Publié le 22 novembre 2010 Lecture : 1 minute.

Les 10 et 11 novembre, l’industrie africaine des télécoms a tenu son grand raout annuel, Africacom, au Cap (Afrique du Sud). L’occasion d’annoncer que la barre des 500 millions d’utilisateurs de téléphones portables a été franchie sur le continent. Un chiffre impressionnant, qui cache cependant de grandes disparités. Si la pénétration du mobile dépasse les 100 % en Afrique du Sud et qu’elle s’en approche en Tunisie, de nombreux États sont à la traîne. Selon une étude publiée par le cabinet Informa Telecoms & Media au début de novembre, ce chiffre n’atteint pas 20 % au Burundi, en RD Congo, au Niger ou en Centrafrique, par exemple. Et la situation est bien pire dans les zones rurales, où vit 60 % de la population du continent. En 2009, le taux de pénétration dans les campagnes nigériane et ghanéenne était inférieur à 10 %.

Le prix du téléphone et des communications, les carences en matière d’éducation et la faiblesse de la couverture réseau figurent parmi les principaux freins à l’adoption du mobile. Un défi que les opérateurs peinent à relever en raison du coût élevé des infrastructures à déployer, du manque de retour sur investissement à moyen terme (entre trois et cinq ans) et des difficultés à approvisionner leurs antennes-relais en énergie.

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D’après certains experts, l’apport de fonds publics dans les projets pourrait en partie résoudre ces problèmes. Une réflexion est en cours en ce sens, notamment au sein de la Banque africaine de développement (BAD). La question est d’autant plus sensible que l’industrie pourrait, sous l’impulsion de nouveaux entrants sur les marchés africains, être entraînée dans une guerre des prix. Avec pour conséquence le repli des compagnies de télécoms sur les zones urbanisées déjà rentables.

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