Quand la négociation se perd dans les sables

Publié le 18 novembre 2010 Lecture : 1 minute.

« Le Maroc souhaite une approche novatrice pour éviter le caractère répétitif de ces rencontres. » Taïeb Fassi Fihri, le ministre marocain des Affaires étrangères, de retour dans le royaume après la troisième rencontre informelle sur le Sahara, organisée les 8 et 9 novembre à Green Tree (non loin de New York), affiche une certaine lassitude à propos du rythme et de l’avancée des négociations avec le Polisario. « Nous espérons une percée quant au mode des négociations. Le Polisario, appuyé par son allié historique [l’Algérie, NDLR], fait feu de tout bois pour jouer la montre et instrumentaliser des opérations de diversion sur la question des droits de l’homme et de l’exploitation des ressources naturelles », affirme le chef de la diplomatie marocaine.

Avec Christopher Ross, l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU, le Maroc n’a « éludé aucune question », assure Fassi Fihri, alors que de nouveaux pourparlers devraient être organisés d’ici à la fin de l’année. Parmi les souhaits exprimés à Rabat, la désignation d’un juriste international pour valider l’abandon de l’organisation d’un référendum d’autodétermination, toujours exigé par le Polisario alors que le Maroc reste attaché à son « initiative d’autonomie » dans le cadre du projet de régionalisation du royaume conçu et promu par Mohammed VI.

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Enfin, les autorités marocaines insistent sur la nécessité d’une coopération internationale pour lutter contre les nouvelles formes de narco­trafics triangulaires (Amérique, Afrique, UE) par voie aérienne, qui seraient l’une des principales sources de financement d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), et sur le danger que représente la présence de « foyers armés non gouvernementaux submergés par un savoir-faire mafieux » entre l’Algérie et la Mauritanie.

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