Parfum de revanche

Publié le 22 novembre 2010 Lecture : 1 minute.

À Moroni, on ne s’en cache pas : le refus de la France d’extrader le rebelle anjouanais Mohamed Bacar, alors réfugié à La Réunion depuis mars 2008, n’a toujours pas été digéré (l’ancien militaire se trouve aujourd’hui en exil au Bénin). Les autorités comoriennes sont toutefois en passe de prendre leur revanche. Début novembre, le Comorien Ahamada Saindou, principal suspect d’un viol dont a été victime une magistrate française, à Mayotte, en juin 2007, a été arrêté en Grande Comore et placé en détention provisoire. En fuite depuis trois ans, l’homme fait l’objet d’un mandat d’arrêt international émis par la France. Mais le 10 novembre, le gouvernement a décidé de ne pas le lui livrer. « Nous sommes d’accord pour collaborer avec les Français afin de faire avancer l’enquête, mais pas pour extrader Saindou, qui sera jugé sur le sol comorien », indique une source ministérielle. Laquelle se fait un malin plaisir de reprendre l’argument avancé par Paris dans l’affaire Bacar : « Il n’y a aucun accord d’extradition entre la France et les Comores. »

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