Asa, un monde à parfaire

« Beautiful Imperfection », c’est le titre du nouvel album d’Asa. À la fois lucide et apaisé.

Un « faucon » tout sourire : la chanteuse nigériane est de retour. © Youri Lenquette

Un « faucon » tout sourire : la chanteuse nigériane est de retour. © Youri Lenquette

Publié le 15 novembre 2010 Lecture : 1 minute.

Asa, 28 ans, abonnée au bonheur. Elle l’espère, du moins, « pour les deux ou trois années à venir ». Son secret ? Elle a stocké sa bonne humeur dans son second album, Beautiful Imperfection. « Les hauts et les bas que j’ai vécus m’ont permis de ressentir le monde, et je sais désormais qu’il est beau, en fait ! » explique celle que l’on surnomme le « Faucon Nigérian » – Asa (prononcer « asha ») signifie « faucon » en yorouba –, les yeux rieurs derrière ses lunettes. « On se plaint toujours : les guerres, la pollution et tout le reste. Mais c’est beau… et imparfait ! »

C’est à Lagos, la capitale économique du Nigeria, qu’elle a composé cette nouvelle farandole d’envolées soul, funk, jazz, gospel, rock ou pop. Elle a tenté en vain d’écrire à Paris ou à New York. Mais l’inspiration ne prend son envol que lorsqu’elle regagne le nid. « Ce sont mes racines ! Je m’y sens vraiment en phase avec l’environnement, avec les gens… » Proche des réalités du continent, Asa refuse néanmoins les barreaux de la cage « artiste engagée ». « Tout le monde pense : « Asa, chanteuse militante ! Elle écrit des chansons tristes à propos de l’Afrique, à propos de qui tue qui… » Non ! Ça, je l’ai dit dans le premier album. Je n’avais pas envie de le refaire. »

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Chassez le naturel, il revient à tire d’ailes. En concert les 4 et 5 mars au Bataclan, à Paris, Asa s’interroge toujours sur la guerre, les religions ou l’environnement avec des titres comme « Questions » ou « Maybe ». Le timbre velouté, légèrement éraillé, elle entonne : « Ce monde est empli de douleur. […] Des personnes meurent de toutes parts. Peut-on me dire qui est responsable ? » Chez Asa, les coups de gueule et les coups de cœur s’expriment également en yorouba, sa langue natale.

Pourquoi chanter en yorouba quand on est parfaitement anglophone ? Question d’authenticité. « Le yorouba reste le meilleur moyen de raconter mes histoires comme je le désire. Sans en amoindrir le sens, comme ce serait le cas avec l’anglais. » Toutes les imperfections ne sont pas bonnes à prendre…

L’interview d’Asa par jeuneafrique.com :

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