L’Inde, un outsider ambitieux sur le continent

Jusque-là, les Indiens, emmenés par ONGC, n’ont pas eu la main heureuse en exploration et en production de pétrole sur le continent. La production d’hydrocarbures est pourtant un enjeu vital pour ce pays, qui importe 80 % de ses besoins.

La demande indienne en hydrocarbures devrait croître de 40% en dix ans. © B. Sokol/Bloomberg/Getty

La demande indienne en hydrocarbures devrait croître de 40% en dix ans. © B. Sokol/Bloomberg/Getty

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Publié le 15 novembre 2010 Lecture : 1 minute.

L’or noir angolais attire l’Inde. Le premier groupe pétrolier du sous-continent, Oil and Natural Gas Corporation (ONGC), se dit intéressé par l’acquisition des actifs du groupe français Total et du groupe américain Exxon­Mobil en Angola. Son PDG a rencontré à cet effet des membres du gouvernement angolais le 1er novembre, à New Delhi. De son côté, la société nationale angolaise, la Sonangol, cherche de nouveaux partenaires. Le groupe indien envisage de faire très prochainement une proposition à ExxonMobil, pour un montant de 2 milliards de dollars (environ 1,4 milliard d’euros). Les actifs concernés se trouvent sur le block offshore 31, opéré par British Petroleum (26,7 %) avec ExxonMobil (25 %), la Sonangol (20 %), Statoil (13,3 %), Marathon Oil (10 %) et Total (5 %). Un champ qui devrait produire à terme 300 000 barils par jour. Présent en Libye, en Égypte et au Nigeria, ONGC, dont la seule activité de production – via sa filiale OVL – se trouve au Soudan, est pour l’heure absent de l’Angola, le premier producteur d’or noir d’Afrique subsaharienne en 2009.

Jusque-là, les Indiens, emmenés par ONGC, Oil India, Essar Oil et Reliance Industries, n’ont pas eu la main heureuse en exploration et en production sur le continent. Souvent écartée des projets au profit du voisin chinois, l’Inde manque de moyens et d’expertises, ce qui l’oblige à se contenter de quelques participations ici et là. La production d’hydrocarbures est pourtant un enjeu vital pour ce pays, qui importe 80 % de ses besoins et qui doit trouver de nouvelles ressources pour alimenter ses raffineries et soutenir sa croissance, qui pourrait atteindre 8,5 % en 2010. Selon le Premier ministre indien, Manmohan Singh, la demande en hydrocarbures de son pays devrait croître de 40 % sur les dix prochaines années.

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