Au nom des femmes
Militante féministe et rapporteuse des Nations unies sur les violences faites aux femmes, Rashida Manjoo a effectué une visite en Algérie où les associations féministes sont très actives.
![Les violences faites aux femmes ne se limitent plus à la sphère privée. © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2010/11/10/010112010174102000000femmealgerie.jpg)
Les violences faites aux femmes ne se limitent plus à la sphère privée. © AFP
Rashida Manjoo, rapporteuse spéciale de l’ONU sur les violences faites aux femmes, a séjourné en Algérie du 1er au 10 novembre à l’invitation du gouvernement d’Ahmed Ouyahia. Militante féministe sud-africaine, Manjoo a mis à profit ses visites à Alger, Oran, Constantine et Hassi Messaoud pour s’enquérir de la situation de ses congénères, ainsi que des suites données par les autorités aux recommandations faites à l’issue d’une mission similaire effectuée en 2007 par la précédente rapporteuse de l’ONU, la Turque Yakin Erturk.
Outre des représentants des institutions officielles, l’émissaire de l’ONU devait rencontrer de nombreuses organisations de la société civile, dont le collectif Stop à la violence !, qui regroupe une dizaine d’associations nationales militant pour la pénalisation des violences faites aux femmes et l’octroi de garanties légales aux victimes des violences conjugales.
Le phénomène des violences faites aux femmes ne se limite plus à la seule « sphère privée », où la violence conjugale ne tombe d’ailleurs pas sous le coup de la loi. Selon la sociologue Dalila Iamarène-Djerbal, coordinatrice du Réseau Wassila, particulièrement actif sur cette question, « les violences faites aux femmes vont de l’insulte à la menace, du chantage professionnel au harcèlement sexuel ». En avril 2010, des travailleuses avaient été sauvagement agressées à Hassi Messaoud, dans le sud du pays, au seul motif qu’elles vivaient seules. Une expédition punitive qui avait vivement ému l’opinion et suscité la création de Stop à la violence !, parrainé par la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH) et par le Réseau Wassila.
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