Palmarès : puissants et misérables
Rendue publique le 4 novembre, la traditionnelle liste des personnalités les plus puissantes du monde, qu’établit chaque année le mensuel américain Forbes, réserve quelques surprises – et une belle leçon d’humilité pour quelques dirigeants en vue. En tête : le chinois Hu Jintao, suivi de Barack Obama, du roi Abdallah d’Arabie saoudite, de Vladimir Poutine (le vrai maître de la Russie), du pape Benoît XVI et de la chancelière Angela Merkel. Forbes n’a pas eu la main généreuse avec Nicolas Sarkozy : il n’est que 19e, la plus mauvaise place obtenue par un président français depuis que le classement existe, et se trouve devancé par le Britannique David Cameron, l’Indienne Sonia Gandhi, la Brésilienne Dilma Rousseff, l’Américain Bill Gates, l’Italien Silvio Berlusconi et même son compatriote Jean-Claude Trichet, président de la Banque centrale européenne. L’Israélien Benyamin Netanyahou est 24e, l’Iranien Ali Hussein Khamenei 26e, Dominique Strauss-Kahn, patron du FMI, 37e, et Ban Ki-moon (ONU) 41e. Cofondateur du site Wikileaks, l’Australien Julian Assange ferme la marche des soixante-huit nominés, parmi lesquels aucun Africain, qu’il soit du nord ou du sud du Sahara. Mouammar Kadhafi dût-il en mourir de dépit, ce n’est là que le triste reflet d’une triste réalité…
