Mgr Christian Tumi et J.A. …

Cardinal, archevêque émérite de Douala 80 ans, lit Jeune Afrique depuis ses études

Publié le 17 novembre 2010 Lecture : 1 minute.

50 ans, 50 lecteurs, 50 regards sur J.A.
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50 ans, 50 lecteurs, 50 regards sur J.A.

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J’ai découvert Jeune Afrique pendant mes études. À l’époque, il y avait beaucoup d’articles sur le continent qui intéressaient les étudiants que nous étions. Pendant longtemps, j’ai noté un penchant du journal pour les pays musulmans en général, et du Maghreb en particulier, qui étaient très couverts, au détriment des pays d’Afrique subsaharienne. C’était peut-être dû à l’origine de ses dirigeants. Depuis trois ou quatre ans, il me semble qu’il y a eu une réorientation de la ligne éditoriale. Le magazine présente en effet davantage d’articles sur l’Afrique noire, et je trouve par ailleurs que ces articles sont plus objectifs qu’autrefois.

En parlant d’objectivité, au Cameroun les faits sont là : on ne peut pas circuler par la route sur l’ensemble du territoire, notamment du nord au sud ; le niveau et l’état des infrastructures sanitaires sont très insuffisants ; dans certaines écoles, les enfants étudient assis par terre, et ce sont les parents qui se débrouillent pour les scolariser. Cette situation résulte du manque de définition des priorités nationales, de la corruption et des détournements de fonds au profit de privés. À cela s’ajoutent le climat d’insécurité et les tensions politiques qui découragent les investisseurs. Même les Camerounais ne peuvent pas facilement investir dans leur pays.

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Le Cameroun a célébré ses 50 ans d’indépendance cette année, mais, hormis quelques réalisations ici et là, on peut dire que depuis trente ans le pays a plutôt régressé. Si l’on compare le Cameroun à d’autres États africains, on constate que des pays comme la Guinée équatoriale ou le Nigeria sont beaucoup plus en avance que nous. Même s’ils connaissent des problèmes, ils ont utilisé l’argent du pétrole pour construire des infrastructures de base. Le Gabon d’Ali Bongo ou le Ghana bougent également dans le bon sens. Pas nous. Au Cameroun, on ne sait pas ce que l’on fait de l’argent du pétrole. 

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