Manu Dibango et J.A. …
Musicien – 77 ans, lit Jeune Afrique depuis au moins quarante ans
50 ans, 50 lecteurs, 50 regards sur J.A.
Jeune Afrique m’accompagne depuis au moins quarante ans, sans que je me souvienne des circonstances de notre rencontre. Il est devenu, au fil des décennies, la bible des Africains francophones et, plus généralement, de tous ceux qui s’intéressent réellement à notre continent et à son fonctionnement. L’évoquer fait resurgir des souvenirs enfouis, comme celui des longues soirées à la Maison des étudiants de l’Afrique occidentale, boulevard Poniatowski, à Paris, où nous écoutions de la musique et commentions les premiers numéros, en compagnie des membres de la Fédération des étudiants d’Afrique noire en France (Feanf). Il y a aussi le souvenir des grosses pointures du journalisme – trop tôt disparues – que j’ai bien connues, comme Sennen Andriamirado, Siradiou Diallo ou encore Hamza Kaïdi.
Ce qui m’attache, enfin, à cet hebdomadaire, c’est le fait d’en avoir fait la une. J’avais accordé une très longue interview à Hervé Bourges, au milieu des années 1970, alors qu’il venait d’ouvrir l’École supérieure internationale du journalisme de Yaoundé (Esijy) pour former des journalistes originaires du Cameroun, du Tchad, du Gabon, de la Centrafrique, du Rwanda et du Togo. Ces quelques réminiscences du passé prouvent bien que Jeune Afrique est un magazine qui donne le rythme de la marche du continent.
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