Je n’ai pas 50 ans, mais ton 50e anniversaire, Jeune Afrique, me rappelle tant de souvenirs… Sachant à peine lire, je parcourais déjà tes belles pages sur la table basse de la salle de séjour. À l’école primaire, ma tête était pleine de tes photos de personnalités, de leurs biographies, de leurs fortunes, ou des scandales dans lesquels elles étaient impliquées. Comme un frère, un camarade ou un ami, tu as toujours été là.

En classe de terminale, tu fus pour moi une source de savoirs. J’ai encore en mémoire mes devoirs de philosophie, et cette observation faite par mon professeur : « style journalistique ». Je me remémore mes dissertations en géographie dans lesquelles, avec un plaisir inouï, je glissais les noms de ces quelques villes ou villages de la planète, alors inconnus de la plupart de mes camarades, lus dans tes pages.

J’ai vu des rubriques naître, puis mourir. Tu as voulu être L’Intelligent, je souhaite que tu restes toi-même : contenus diversifiés, informations précises, impression de qualité… Jeune Afrique, tu es un ambassadeur de notre continent. Tu as couvert les faits d’actualité les plus importants de mon pays – le Cameroun –, mettant parfois ta plume du côté du régime, parfois du côté adverse. Tes 50 ans sont une longue histoire, que je partage avec des amis, à travers le monde, qui n’hésitent pas à m’appeler ou à m’envoyer un courriel quand ils me lisent dans le courrier des lecteurs. Cette histoire n’est pas seulement celle de ta rédaction, c’est aussi celle de tes lecteurs. Et nous continuerons de l’écrire, à notre manière, au rythme de notre souffle de vie. 

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