Jean-Marie Meyo et J.A. …

Crieur de journaux – 39 ans, lit et vend Jeune Afrique depuis dix ans

Publié le 17 novembre 2010 Lecture : 1 minute.

50 ans, 50 lecteurs, 50 regards sur J.A.
Issu du dossier

50 ans, 50 lecteurs, 50 regards sur J.A.

Sommaire

Tous les matins à 5 h 30, je fais ma prière puis je pars. Direction le dépôt de journaux de Nkembo, un quartier populaire de Libreville. À cette heure de la nuit il n’y a pas grand monde. Parfois des voyous ou des soûlards, mais ils voient que je ne cherche pas les problèmes. Je prends Jeune Afrique le mardi matin, et L’Union tous les jours sauf le dimanche. Je dois faire vite car je sais que mes premiers clients m’attendent, à ma « place » : le carrefour Sogatol.

Je parcours rapidement les pages de J.A., car certains me demandent s’il y a tel ou tel article avant de l’acheter. Et puis, à force de m’informer, j’y ai pris goût.

la suite après cette publicité

Le travail est concentré entre 6 heures et 8 h 30, quand les gens vont au bureau. Il y a en a qui me paient à la semaine ou au mois. Certains clients réguliers n’ont parfois pas l’argent pour acheter J.A., alors je leur fais crédit. Une relation de confiance s’installe. Certains, derrière leur volant, me font des confidences sur leur passagère : « C’est mon deuxième bureau… »

Je suis originaire de Cocobeach et j’ai suivi mon grand frère à l’âge de 14 ans pour trouver du travail à Libreville. Je suis crieur depuis dix ans. Le plus difficile, c’est la grosse chaleur au milieu de la poussière et des gaz d’échappement. Ou les grosses pluies : on est trempé, les journaux risquent de se mouiller et personne n’achète. Et puis le métier est risqué. On est obligé de courir sans arrêt, sans se faire écraser par les voitures. J’ai commencé à mettre de l’argent de côté pour passer mon permis, j’aimerais devenir chauffeur. 

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Dans le même dossier

Pascal Maitre et J.A. …

Javier Barrado et J.A …