Une délicate reconstruction

Publié le 28 octobre 2010 Lecture : 1 minute.

Le pays de l’hyperinflation et de tous les records de mauvaise gestion remonte peu à peu la pente, après une décennie de profond déclin. L’inflation vertigineuse entre 2007 et 2008, avec des prix qui se sont envolés de 231 000 000 % en 2008, est stoppée. Le gouvernement de Morgan Tsvangirai a ramené la hausse du coût de la vie à 6,5 % en 2009 et devrait la contenir à 5 % par an jusqu’en 2015, selon les prévisions du Fonds monétaire international (FMI), qui assiste le gouvernement dans la relance de l’économie. Autre bonne nouvelle : l’État retrouve une marge de manœuvre, avec des recettes qui ont grimpé de 4 % du PIB en 2008 à 22 % en 2009 (975 millions de dollars, soit environ 700 millions d’euros).

La croissance est aussi de retour. Après un plongeon de 14 % en 2008, le PIB a augmenté de 4 % en 2009. Un regain d’activité qui repose sur le redémarrage, même timide, du secteur minier, de l’industrie manufacturière, des services et de l’agriculture (avec des récoltes de céréales passées de 0,6 million à 1,1 million de tonnes entre 2008 et 2009). Mais si le gouvernement annonce une croissance de 8 % en 2010, le FMI est plus mesuré et table sur 2,2 % en 2010, 0 % en 2011 et entre 1 % et 2 % d’ici à 2015.

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De plus, le lourd endettement du pays préoccupe l’institution de Washington. La dette extérieure du Zimbabwe atteint 7,1 milliards de dollars (162 % du PIB en 2009). Même si le potentiel minier du pays tenait très vite ses promesses, les recettes à l’export atteindraient au mieux 5,4 milliards de dollars et seraient donc loin de combler l’endettement, qui pourrait déraper à 10,4 milliards de dollars en 2015, selon le FMI.

Mais, outre l’appui des bailleurs de fonds et l’aide humanitaire (12 % du PIB), le Zimbabwe compte sur son allié de trente ans, la Chine. Fin septembre, lors de cérémonies organisées pour le 61e anniversaire de la fondation de la République populaire de Chine, Godfrey Magwenzi, le secrétaire permanent des Affaires étrangères, a fixé le cap : « Nous n’avons pas encore épuisé tout le potentiel permettant de renforcer la coopération », dans les secteurs de l’agriculture, des mines, du tourisme et des infrastructures.

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