Les chiens sont lâchés
Pablo Berlusconi, le frère du président du Conseil italien, utilise les colonnes de son journal pour calomnier les ennemis privés comme publics du Cavaliere.
Le journal du frère de Silvio Berlusconi s’en prend systématiquement aux ennemis du Cavaliere. © AFP
Publié le 19 octobre 2010 Lecture : 1 minute.
C’est une offensive en règle ! Pour aider Silvio Berlusconi à discréditer ses ennemis, Il Giornale, le quotidien contrôlé par Paolo, le propre frère du président du Conseil, poursuit une campagne d’une rare violence contre diverses personnalités politiques, mais aussi des journalistes et jusqu’à Veronica Lario, l’ancienne épouse du Cavaliere. L’an dernier, celle-ci n’avait-elle pas eu l’impudence de divulguer dans la presse des informations concernant l’état de santé de son ex, et sa regrettable propension à fréquenter des mineures ?
En août 2009, par exemple, Il Giornale s’en était pris à Dino Boffo, le directeur de L’Avvenire, le quotidien de la conférence épiscopale italienne, en ressortant une vieille affaire d’homosexualité présumée et de harcèlement. Quelques mois plus tard, la belle Veronica s’était à son tour retrouvée dans son collimateur : révélations scabreuses sur un prétendu amant, publication d’une photo un peu osée… Devant les réactions indignées de ses propres fils, Berlusconi avait été contraint d’intervenir pour faire cesser la campagne.
Ce fut ensuite le tour de Gianfranco Fini, le président du Parlement, qui a rompu avec le Peuple de la liberté pour créer son propre parti. Et aujourd’hui d’Emma Marcegaglia, la présidente de la confédération des industriels : la direction du Giornale l’aurait menacée par téléphone de publier un « dossier » la concernant. Peu impressionnée, la « patronne des patronnes » a saisi la justice. Affaire à suivre.
