Le prix de la discorde
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L’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) est-elle en train de devenir un terrain d’affrontement entre les Occidentaux d’un côté et les pays arabes et africains de l’autre ? Ce ne serait pas le moindre des paradoxes pour une institution destinée « à créer les conditions d’un dialogue entre les civilisations ».
En cause, le prix Unesco financé par la fondation du président équato-guinéen, destiné à récompenser les découvertes améliorant « la qualité de la vie des êtres humains ». Institué en 2008, il n’a jamais été décerné : les ONG estiment que le nom de Teodoro Obiang Nguema ne devrait pas être associé à l’organisme onusien et réclament son annulation. Le 8 octobre, les États-Unis ont, à leur tour, demandé l’abrogation du prix, avec le soutien des Européens.
Pas sûr pourtant qu’ils parviennent à convaincre les pays arabes et africains, qui n’ont, par ailleurs, toujours pas digéré l’échec de la candidature du ministre égyptien de la Culture, Farouk Hosni, pourtant pressenti à la direction générale de l’organisation l’année dernière.
À Malabo, on s’estime injustement visé – les prix de l’Unesco n’ont jamais été soumis à des critères de respect des droits de l’homme ou de lutte contre la corruption. Agapito Mba-Mokuy, conseiller du chef de l’État équato-guinéen, a été dépêché à Paris, le 30 septembre, pour organiser la riposte. Il y restera jusqu’à ce que le problème soit résolu. « Il n’y a pas de raison que le prix soit annulé, affirme-t-il. Il a été adopté normalement par les États membres, c’est maintenant une question de respect des règles de l’organisation. »
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