Des Haïtiens au pays de la Téranga

Abdoulaye Wade l’avait promis, il l’a fait : 163 étudiants, rescapés du tremblement de terre du 12 janvier à Port-au-Prince, sont arrivés à Dakar.

cecile sow

Publié le 19 octobre 2010 Lecture : 1 minute.

Depuis son inauguration, en avril, jamais autant de monde ne s’était réuni au pied du monument de la Renaissance africaine. C’est en ce lieu symbolique que le président sénégalais a choisi d’accueillir le 13 octobre les 163 étudiants haïtiens (dont 58 filles), fraîchement débarqués de Port-au-Prince à bord d’un avion affrété par le Sénégal, qui poursuivront leurs études universitaires au pays de la Téranga (« hospitalité » en wolof). « Vos ancêtres étaient partis sur la force physique, vous êtes revenus sur la force morale. Vive l’Afrique éternelle ! Vive le panafricanisme ! » s’est enthousiasmé Abdoulaye Wade face à ces jeunes qui arboraient des tee-shirts à son effigie.

Immédiatement après le séisme qui a frappé Haïti le 12 janvier, le chef de l’État avait offert aux Haïtiens qui le souhaitaient de venir s’installer au Sénégal. Par la suite, il s’était engagé à accueillir des étudiants. Selon Bamba Ndiaye, conseiller technique du ministre chargé des Affaires internationales et humanitaires, la commission mise sur pied en août pour examiner les dossiers des candidats a reçu 2 058 candidatures et les demandes d’asile de citoyens divers continuent d’affluer sur le site web tout spécialement créé pour leur permettre de se signaler auprès des autorités sénégalaises. « Il y en a bien plus de 10 000 », dit-il.

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Les 163 étudiants ont déjà passé des tests de niveau dans leurs pays. Ils ont aussi subi des examens médicaux et ont été pris en charge à leur arrivée par un psychologue et par des équipes des universités devant les accueillir à Dakar, Thiès et Saint-Louis. Ils rejoindront les campus d’ici à la fin du mois d’octobre pour la rentrée. Chacun d’entre eux recevra une bourse mensuelle d’au moins 36 000 francs CFA (54 euros) et bénéficiera de facilités pour le logement et les repas, souligne Ndiaye.

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