Changements de programmes
Le 11 octobre, Laure Olga Gondjout, la ministre de la Communication, a annoncé d’importants changements dans le paysage médiatique national. Gabon Télévisions, un grand groupe de service public, doit naître du rapprochement, « sur le modèle de France Télévisions », des deux chaînes de la Radiodiffusion Télévision gabonaise. Le groupe comptera une chaîne généraliste et des chaînes thématiques.
Radio Gabon, dont la création est également à l’ordre du jour, disposera elle aussi de stations thématiques. Le quotidien à capitaux publics Gabon Matin et l’Agence gabonaise de presse (AGP) bénéficieront du même statut. « Le projet de loi a été adopté en Conseil des ministres et sera transmis au Parlement dans les prochains jours », a précisé Gondjout.
Les deux chaînes d’État, qui étaient jusqu’à présent des directions générales du ministère de la Communication, devraient acquérir davantage d’autonomie. Les dirigeants des différentes entités seront recrutés par le biais d’appels à candidatures supervisés par les conseils d’administration, dont le ministère fera partie sans toutefois en assurer la présidence, ce qui satisfait à une revendication de l’opposition, en particulier de l’Union du peuple gabonais (UPG) de Pierre Mamboundou.
À ce chantier s’ajoutera celui de la réhabilitation de la radio panafricaine Africa No 1, dont l’État gabonais a conservé 35 % du capital. Mais la Libyan Jamahiriya Broadcasting Corporation, qui a acquis 52 % des parts de la société en 2006, devenant ainsi son actionnaire de référence, n’a pas consenti les investissements prévus. Notamment au profit du centre émetteur de Moyabi (Sud-Est), qui attend d’être réhabilité. « Nous ne sommes pas satisfaits de la nouvelle orientation d’Africa No 1. Elle perd des parts d’audience considérables, qu’il va falloir reconquérir », regrette la ministre.
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