Reprise en fanfare du business
Publié le 12 octobre 2010 Lecture : 1 minute.
D’après les dernières données du ministère chinois du Commerce, les échanges entre Pékin et le continent ont grimpé de 65 % au cours du premier semestre 2010, pour s’établir à 61,2 milliards de dollars (environ 42,7 milliards d’euros). Sur cette lancée, le commerce sino-africain pourrait à nouveau dépasser le seuil des 100 milliards de dollars cette année, une barre franchie pour la première fois en 2008 (106,8 milliards). Rien ne dit encore que les 1 600 entreprises chinoises présentes sur le continent dans les mines, le commerce, l’agriculture, la construction ou l’industrie manufacturière battront ce record. Mais le trou d’air de 2009, avec des échanges commerciaux qui avaient reculé à 91,1 milliards de dollars, est oublié.
De 10 milliards de dollars en 2000, le commerce entre les deux partenaires a été multiplié par dix. Mais les échanges restent déséquilibrés : la Chine, devenue le premier fournisseur du continent, exporte des biens de consommation, et l’Afrique des matières premières. Ce qui alimente les accusations contre une Chine qui inonderait les marchés africains de produits à bas prix – asphyxiant les industries locales –, pillerait les ressources naturelles et réendetterait les pays avec des prêts colossaux.
De son côté, Pékin affirme contribuer au développement. À Dakar, la Chine arrive en sauveur pour faire cesser les délestages. Depuis avril 2010, elle finance les travaux de la « boucle de Dakar » – un investissement de 5,1 milliards d’euros –, qui doit renforcer et étendre le réseau de distribution électrique de la Société nationale d’électricité (Senelec) par la construction de 474 postes de transformation et de plus de 600 kilomètres de câbles électriques. En août, la Chine a annoncé un don de 6 milliards de F CFA (9,1 millions d’euros) au Togo, pour financer la construction de routes, d’un hôpital et de la nouvelle Assemblée nationale, prévue en 2011.
