Sylvia, une première dame au cœur des réseaux sociaux
Sylvia Bongo Ondimba partage la vie du président gabonais depuis plus de vingt ans. Quel rôle pour la nouvelle première dame ?
Gabon : première année, premier bilan
On peut la suivre grâce à ses tweets (messages via Twitter) ou, en un clic, accéder à sa « fan page » sur Facebook. Astuce de bon communicant, on tombe non pas sur un accueil standard mais directement sur son « mur » : une vue imprenable sur les activités de la première dame, guidée par son avatar (la photo qui agrémente son profil), à la fois sobre et glamour.
En haut du mur, ses rencontres à New York, en septembre, avec les responsables de l’Unicef, de l’Onusida et du Fonds des Nations unies pour la population. Juste après, le journal de son voyage à Yaoundé, le 30 août, pour s’associer à l’ONG Synergies africaines, fondée et présidée par Chantal Biya, première dame du Cameroun voisin, et consacrée à l’amélioration de la santé en Afrique. Le site permet aussi de visionner les photos et vidéos de l’exposition « Gabon, ma terre, mon futur », ouverte depuis le 16 août et jusqu’au 30 novembre, à Libreville, à l’occasion du cinquantenaire du pays et dont elle est la coordinatrice générale.
Des milliers d’amis virtuels
Depuis sa création il y a un an, la fan page s’est largement enrichie et réunit une communauté de 7 000 « amis virtuels », qui discutent sur le forum et commentent l’épais album de photos du site. Sylvia au naturel, avec les gens des villes et des villages, au gré des étapes de sa tournée « Gabon profond » ; Sylvia en robe de grand couturier, le 14 juillet, sur le perron de l’Élysée, à Paris… On la voit aussi au côté de quelques « pipoles », comme le footballeur Samuel Eto’o.
Dynamique, cordiale, mais réservée, Sylvia était encore mal connue des Gabonais. Elle partage pourtant la vie d’Ali Bongo Ondimba depuis plus de vingt ans. Ils se sont rencontrés en 1988 – Ali avait 29 ans, Sylvia 25 – et se sont mariés un an plus tard.
Née à Paris, fille de l’homme d’affaires français Édouard Valentin, elle a 11 ans lorsque ses parents s’installent au Gabon. Elle effectue tout son cursus secondaire, jusqu’à l’obtention du baccalauréat, à l’Institution Immaculée conception de Libreville, avant de poursuivre des études supérieures en gestion d’entreprise en France. De retour au Gabon, elle est recrutée par une agence immobilière, dont elle devient la directrice commerciale, et, en 1988, décide de créer sa propre entreprise d’immobilier et de gestion de patrimoine. Il est vrai que, dans la famille, on a le sens des affaires. Elle avait 13 ans lorsque son père a créé l’Omnium gabonais d’assurances et de réassurances (Ogar), devenu la première compagnie du secteur dans le pays.
Maris et femmes
Aujourd’hui, pendant qu’Ali s’escrime dans l’arène politique à faire passer des réformes aussi difficiles qu’impopulaires, Sylvia se bat sur le terrain de l’action culturelle et sociale, en particulier pour améliorer l’accès aux soins et permettre une meilleure prise en charge des familles touchées par la drépanocytose, le VIH et le paludisme.
Elle s’est entourée d’une équipe pilotée par le peintre Ernest Walker Onewin, directeur d’un cabinet qui a tout pour être en phase avec celui du chef de l’État. En effet, elle a choisi pour directrice de la stratégie et de la communication Éveline Diatta-Accrombessi, l’épouse de Maixent Accrombessi, le chef de cabinet du président. Et son experte en développement durable n’est autre que Kate White, l’épouse du scientifique américain Lee White, nommé il y a un an par Ali secrétaire exécutif de l’Agence nationale des parcs nationaux.
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