Le Kenya privé d’électricité
Une gigantesque panne d’électricité a paralysé l’ensemble du Kenya mardi 28 mai. Les difficultés de la société nationale Kenya Power représentent un véritable handicap pour le développement du pays.
![La production éolienne demeure marginale au Kenya © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2013/05/28/Kenya-eolienne_afp.jpg)
La production éolienne demeure marginale au Kenya © AFP
Black out au pays de Kenyatta. Deux lignes à haute tension ont disjoncté entrainant une réaction en chaine sur l’ensemble du réseau national, a annoncé mardi 28 mai la compagnie nationale de distribution Kenya Power, citée par l’AFP.
Lire aussi :
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Black-out sur le développement
Les ingénieurs ont immédiatement entamé les manoeuvres pour relancer les installations et de l’électricité a recommencé à être fourni dans l’ouest du Kenya », a assuré Kenya Power en fin d’après-midi. En attendant que l’ensemble du réseau soit rétabli, on pouvait entendre ronronner les groupes électrogènes qui avaient pris le relai à Nairobi.
Vetusté du réseau
Les pannes localisées sont fréquentes au Kenya, en raison notamment de surcharges dues à des branchements sauvages, de la vétusté du réseau de distribution ou de pénuries d’eau durant la saison sèche. En effet environ 60% de l’électricité provient de centrales hydro-électriques, le reste étant notamment produit par des centrales thermiques ou géothermiques. La production éolienne demeure, quant à elle, marginale.
Alors que l’économie kenyane atteindra environ 6% de croissance en 2013, le pays fait face à une demande en énergie accrue. D’après Bloomberg, les infrastructures offrent une capacité de 1600 mégawatts pour une demande de pointe actuelle estimée à 1500 mégawatts, qui par ailleurs croit de 8% par an. Kenya Power, qui compte près de 200 000 utilisateurs de plus par an, alimente environ 2,2 millions de clients dans ce pays de 42 millions d’habitants. La compagnie nationale vient cependant d’attester que malgré l’aide de 200 millions de dollars de la SFI (filiale de la Banque mondiale) reçue l’an dernier, elle peine à tenir le rythme d’investissement nécéssaire.
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