Obama dresse sa liste noire

Le président des États-Unis décrète des sanctions individuelles contre huit dignitaires de la République islamique d’Iran accusés de violations des droits de l’homme.

Barack Obama a imposé des sanctions individuelles à huits dignitaires du régime iranien. © AFP

Barack Obama a imposé des sanctions individuelles à huits dignitaires du régime iranien. © AFP

Publié le 10 octobre 2010 Lecture : 1 minute.

« Ces gars sont des brutes de première classe », a déclaré l’universitaire américano-iranien Ray Takeyh au New York Times, à propos des huit personnalités haut placées du régime iranien à qui le président Obama a imposé par décret des sanctions individuelles pour avoir violé les droits de l’homme. Leurs avoirs sur des comptes bancaires américains seront désormais gelés, et leurs demandes de visa rejetées.

« À l’initiative de ces personnalités, des citoyens iraniens ont été arbitrairement arrêtés, brutalisés, torturés, violés, menacés ou tués », a déclaré, le 29 septembre, la secrétaire d’État américaine Hillary Clinton, faisant référence à la vague de répression qui s’est abattue sur les manifestants iraniens au lendemain de la réélection controversée du président Mahmoud Ahmadinejad, en juin 2009.

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Voix des sans-voix iraniens

Parmi les personnalités visées se trouvent Mohammad Ali Jafari, chef des Gardiens de la révolution, ou Sadeq Mahsouli, ministre de l’Intérieur au moment des faits. Selon la secrétaire d’État américaine, c’est la première fois que des violations des droits de l’homme valent à leurs auteurs de telles sanctions. « Les États-Unis seront la voix des sans-voix, et nous demanderons des comptes aux individus et aux gouvernements qui violent les droits de l’homme », clame le communiqué de la Maison Blanche.

En Iran seulement, ou partout ailleurs, serait-on tenté de demander ? Car d’autres pays parmi les alliés de Washington au Moyen-Orient comptent aussi dans leurs rangs un certain nombre de « brutes ». Qui, en revanche, voyagent librement aux États-Unis.

Après quatre cycles de sanctions onusiennes liées au programme nucléaire iranien, Washington cherche aujourd’hui à diversifier ses moyens de pression sur Téhéran. Inspirées des pratiques de l’ONU, les sanctions ciblées visent à affaiblir un régime sans affecter directement la population.

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