Dans le Nord, les Shebabs font l’unité contre eux
Les Shebab sont en passe de réaliser l’impossible : réconcilier le Puntland et le Somaliland.
Fin septembre, les deux provinces du nord de la Somalie ont décidé d’oublier – un temps – leurs conflits frontaliers et leur différend diplomatique, et ont annoncé qu’elles allaient collaborer face à la menace islamiste.
Le passif entre les deux entités est lourd. Les soldats des deux camps se sont dans le passé affrontés pour le contrôle des régions frontalières. Aujourd’hui encore, le Puntland, autonome depuis 1998, reste attaché au concept d’une Somalie unie et ne reconnaît pas l’indépendance du Somaliland, proclamée unilatéralement en 1991.
À l’origine de leur nouvelle entente, une hostilité commune à la montée de l’extrémisme islamiste et l’offensive menée à Galgala, une ville située au Puntland et près de la frontière avec le Somaliland, par une milice accusée d’entretenir des liens avec les Shebab.
Cette coopération ne peut que réjouir les États-Unis, inquiets de voir les Shebab gagner du terrain. « Nous pensons que ces deux parties de la Somalie seront un rempart contre l’extrémisme », a reconnu Johnny Carson, le secrétaire d’État adjoint aux Affaires africaines. Washington s’est engagé à envoyer « davantage de diplomates et de travailleurs humanitaires » dans ces deux provinces. Les États-Unis assurent toutefois qu’il ne s’agit en aucun cas d’une reconnaissance de l’indépendance du Somaliland. D’un début, peut-être ?
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