Un nouvel accord de défense rapproche Paris et Moroni
En dépit de leur différend sur Mayotte, Paris et Moroni ont signé un nouvel accord militaire.
![Ahmed Abdallah Sambi ancien président des États-Unis. © Capture d’écran](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2010/10/08/007102010180733000000sambi.jpg)
Ahmed Abdallah Sambi ancien président des États-Unis. © Capture d’écran
Une amitié, cela s’entretient. Paris et Moroni ont beau s’opposer sur la question de Mayotte – île restée française après l’indépendance mais revendiquée par l’Union des Comores –, ils ont signé, le 27 septembre, un accord de défense « rénové ».
Selon le ministre comorien des Relations extérieures, Fahmi Saïd Ibrahim, le texte met l’accent sur la coopération dans les domaines de la sécurité maritime et civile. « Il n’y a plus de pays qui nous menace », explique Fahmi. « L’armée doit donc réorienter ses missions. Aujourd’hui, les menaces viennent des risques d’éruption du volcan Karthala, des cyclones et des pirates somaliens qui se rapprochent de nos côtes. »
Accord particulier
Selon Paris, cette révision s’inscrit dans le cadre « général » de la nouvelle relation entre la France et l’Afrique proclamée par Nicolas Sarkozy – fini, notamment, les clauses secrètes. Depuis 2008, le Togo, le Cameroun, le Gabon et la Centrafrique sont passés par là. Mais cet accord est quelque peu particulier – et pas seulement parce qu’il permet de réactiver une coopération militaire suspendue depuis le coup d’État d’Assoumani Azali, en 1999.
« Les Comoriens sont déboussolés », regrette toutefois Houmed Msaïdié, un des leaders de l’opposition. « Un jour, Sambi tient des propos radicaux contre la France à New York. Le lendemain, à Paris, il passe un accord avec cette même France ! » Cette signature est en effet intervenue trois jours après le discours du président à la tribune des Nations unies, un discours presque entièrement consacré à la question de Mayotte. Pour Fahmi, il n’y a là rien de contradictoire : « La France reste un partenaire privilégié. Nous continuerons de coopérer tout en lui demandant de respecter l’intangibilité de nos frontières. » Un vrai travail d’équilibriste.
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