Des députés touaregs critiquent Kouchner
Les déclarations du chef de la diplomatie française, après l’enlèvement des sept salariés des groupes Areva et Satom au Niger, ont choqué les représentants des Touaregs du Mali.
![Bernard Kouchner avait estimé que des Touaregs pouvaient être responsables de l’enlèvement. © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2010/10/06/005102010172503000000kouchner_.jpg)
Bernard Kouchner avait estimé que des Touaregs pouvaient être responsables de l’enlèvement. © AFP
Le 20 septembre, deux députés touaregs maliens, Alghabass Ag Intalla et Bajan Ag Hamatou (originaires, respectivement, de Kidal et de Ménaka), ont adressé une lettre à l’ambassadeur de France à Bamako pour lui faire part de leurs « vives protestations ». Les élus déplorent la « stigmatisation récurrente » dont leur communauté est « indifféremment victime » et se disent « profondément blessés lorsque ces généralisations abusives sont relayées par des ministres de la République française ». L’allusion vise manifestement les propos tenus par Bernard Kouchner après l’enlèvement de sept employés des groupes français Satom et Areva, au Niger, le 16 septembre. Le chef de la diplomatie avait en effet déclaré que les ravisseurs pourraient être des Touaregs résolus à revendre ensuite les otages aux terroristes. Révélatrice du malaise de la communauté face à Al-Qaïda au Maghreb islamique, la lettre a été transmise au Quai d’Orsay. Et les députés se sont entretenus à plusieurs reprises avec l’ambassadeur de France.
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