Les assemblées annuelles de la BAD s’ouvrent à Marrakech
La BAD et ses partenaires se retrouvent pour une semaine à Marrakech à l’occasion des 48es assemblées annuelles de l’institution panafricaine.
Les 48es Assemblées annuelles de la Banque africaine de développement (BAD) ont débuté aujourd’hui 27 mai à Marrakech, au Maroc. Selon un communiqué transmis par l’institution, cette édition doit mettre tout particulièrement l’accent sur la nécessité pour l’Afrique de transformer sa croissance économique en transition économique « véritablement durable et partagée dans les cinquante prochaines années ». Ces Assemblées annuelles se déroulent à un moment crucial pour le continent. Pour Donald Kaberuka, « Alors que le reste du monde se languit, l’Afrique aussi a besoin d’un coup de pouce. L’Afrique a besoin du monde et le monde a besoin de l’Afrique ».
Trois défis
Pour la BAD, les défis principaux sont bien identifiés : un manque criant d’infrastructures, que ce soit dans les transports, l’énergie, l’eau ou les télécommunications, à la base de toute croissance, le manque d’intégration économique régionale avec des marchés nationaux encore trop fragmentés, et les poches de fragilité extrême qui persistent à travers le continent. Comme l’a encore rappelé le président de l’institution, « l’Afrique, la Banque africaine de développement et nos amis internationaux travaillent sur ces trois problèmes. Nous avons la volonté, nous avons les systèmes, mais nous n’avons toujours pas tous les fonds nécessaires », a-t-il ajouté.
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Ainsi, selon lui, les deux principaux défis financiers de la Banque sont les suivants. Tout d’abord un besoin continu de soutien de la part des membres non-africains, notamment à travers le Fonds de développement pour l’Afrique, un véhicule financier qui accorde des prêts concessionnels et des dons aux membres les plus vulnérables comme le Liberia, le Sierra Leone, la Somalie ou le Mali. Mais aussi le soutien financier des pays membres africains. À ce sujet, il a rappelé l’initiative conjointe pour les infrastructures, baptisée Jubilee infrastructure bond, qui doit combiner des investissements publics et privés, nationaux et internationaux, et rendre les projets « bancables ». « Avec 10 milliards de dollars pour commencer, soit à peine 2% des réserves de change cumulées de l’Afrique, il devrait permettre de financer 100 milliards de dollars de projets, soit plus que l’ensemble du Programme de développement des infrastructures en Afrique (PIDA) », affirme Kaberuka.
Retour à Abidjan ?
Les réunions de Marrakech seront également l’occasion pour le Conseil des gouverneurs de la BAD de décider ou non du retour de la Banque à son siège initial à Abidjan, en Côte d’Ivoire.
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