Des leaders chinois très africains

Vinci a perdu sa place de leader mondial du BTP au profit de deux mastodontes de l’empire du Milieu, China Railway Construction Corporation (CRCC) et China Railway Group (CRG).

Un dirigeant de la CRCC avec l’ancien président nigérian Obasanjo. © www.ccrc.cn

Un dirigeant de la CRCC avec l’ancien président nigérian Obasanjo. © www.ccrc.cn

ProfilAuteur_ChristopheLeBec

Publié le 29 septembre 2010 Lecture : 1 minute.

Le classement de la revue Engineering News-Record du 22 septembre évalue le chiffre d’affaires de China Railway Construction Corporation (CRCC) et China Railway Group (CRG) à 41 milliards et 40 milliards d’euros en 2009 (34 milliards d’euros pour Vinci), obtenus grâce aux grands contrats sur leur marché domestique.

Les deux conglomérats (chacun compte des dizaines de filiales) sont actifs depuis longtemps en Afrique, avec la construction du chemin de fer Tanzanie-Zambie en 1973, mais y ont accru leur présence depuis deux ans. En Algérie, CRCC a décroché, au début de 2008, le contrat de 4,7 milliards d’euros pour la construction des autoroutes algériennes. Quant à CRG, il s’est installé en Libye début 2009 pour réaliser deux voies ferrées, l’une reliant les villes du littoral, l’autre Tripoli au Niger, pour 1,9 milliard d’euros.

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Les deux sociétés s’insèrent aussi dans les contrats d’échanges « infrastructures contre matières premières » lancés par la Chine. En Sierra Leone, CRG construit la voie ferrée minière pour le fer du gisement de Tonkolili, contre 12,5 % des parts d’African Minerals. Il est en négociations avec la RD Congo pour un consortium minier du même ordre. Enfin, en Afrique du Sud, il fait des pieds et des mains pour décrocher le contrat alléchant du TGV sud-africain Johannesburg-Durban, qui devrait coûter 23 milliards d’euros.

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