Rapport : pour réduire la pauvreté, la croissance ne suffit pas

La dernière édition du rapport annuel sur les Perspectives économiques en Afrique (PEA) montre qu’une meilleure gestion des ressources permettrait d’allier croissance économique et développement humain.

Avec une prévision de croissance du continent africain de 5,3% en moyenne pour 2014, les perspectives semblent prometteuses, mais ce ne sera pas suffisant. DR

Avec une prévision de croissance du continent africain de 5,3% en moyenne pour 2014, les perspectives semblent prometteuses, mais ce ne sera pas suffisant. DR

Publié le 28 mai 2013 Lecture : 2 minutes.

« La croissance ne suffit pas », a déclaré Mario Pezzini, directeur du Centre de développement de l’OCDE, un think tank qui regroupe les pays industrialisés. Avec une prévision de croissance pour le continent africain de 4,8% en moyenne pour 2013 et de 5,3% pour 2014, les perspectives semblent plutôt prometteuses. Pourtant, le rapport annuel sur les Perspectives économiques en Afrique (African Economic Outlook), publié conjointement le 27 mai par la Banque africaine de développement (BAD), le Centre de développement de l’OCDE, la Commission économique pour l’Afrique (CEA) et le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), reste prudent.

D’après ce rapport, la croissance ne suffit pas à réduire ni la pauvreté, ni le chômage ni les inégalités de revenus. Elle ne permet pas non plus d’enrayer la détérioration des niveaux de santé et de l’éducation dans l’ensemble des pays africains. « C’est aux pays africains de réunir les conditions propices pour créer des emplois à partir des ressources naturelles, maximiser les revenus que génèrent ces dernières par une taxation adroite et encourager les investisseurs étrangers et les opérateurs locaux à développer entre eux des liens économiques », développe Mario Pezzini.

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Pour atteindre ces objectifs, le rapport met en avant quatre priorités. La première est la réunion des conditions de base pour engendrer une transformation économique. Autrement dit infrastructures, éducation et ouverture et intégration des marchés.

Partager les fruits de la croissance

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Pour créer des opportunités d’emplois et développer des capacités de financement dans des domaines de fond tels que la santé, l’éducation et la sécurité alimentaire, le rapport préconise que les pays africains optimisent l’exploitation des ressources naturelles. En d’autres termes, ils doivent inciter à une meilleure gestion de la propriété foncière, à des systèmes d’imposition équilibrés et efficaces ainsi qu’à une diversification des sources de croissance.

Pour l’OCDE, le partage des fruits de la croissance demeure une des pierres angulaires de la transformation économique de l’Afrique. En effet, les gouvernements et les investisseurs doivent s’assurer que les revenus des ressources naturelles et des industries extractives bénéficient à l’ensemble de la société. Pour une transformation économique de fond, c’est aux gouvernement d’impulser l’ensemble de ces changements.

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