« Le travail est, pour les femmes tunisiennes, une seconde nature. Il est un symbole si fort de l’accomplissement personnel qu’il est devenu une partie de notre identité. » Celle qui lance cette affirmation a fait de l’humain sa matière de prédilection. Olfa Khalil Arem, au seuil de la quarantaine, aurait pu se contenter d’être une resplendissante élégante à la tête bien faite. Elle a choisi d’être coach professionnel certifié pour les chefs et dirigeants d’entreprise.

Après des études en ressources humaines, elle s’est orientée vers le consulting en encadrant, notamment, des missions en Libye et en Algérie – où son père était ambassadeur – qui l’ont conduite à la formation de formateurs, et à celle des managers. Aujourd’hui, à la tête de son cabinet Eye’s Coach et en tant que membre de l’International Coach Federation, elle se bat pour donner un cadre à la profession.

Faute d’une association des professionnels de la filière, Olfa pose les jalons pour la création d’une chambre syndicale des coachs professionnels, en mettant à profit le programme national d’appui à l’entre­preneuriat et à l’innovation, afin de donner une visibilité à l’impact des actions de coaching. Pour elle, il n’y a pas de dichotomie avec la culture tunisienne : « Nous sommes dans une société hybride, et le passage incessant de la tradition à la modernité fait parfois naître des difficultés. Le coaching établit le climat de confiance nécessaire à une action où l’écoute et l’accompagnement sont toujours bienveillants. Au fond, ce sont là des préceptes de notre culture. »

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