Iqbal Gharbi, une exégète du Coran
Originaire de Béja, dans le nord-ouest de la Tunisie, Iqbal Gharbi, professeure à l’université de la Zitouna, défend des positions singulières dans le paysage universitaire tunisien.
![La professeure de la Zitouna veut former des « citoyens modernes et non des intégristes ». © D.R.](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2010/10/05/004102010123427000000iqbal.jpg)
La professeure de la Zitouna veut former des « citoyens modernes et non des intégristes ». © D.R.
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Tunisie : où (en) sont les femmes ?
Première femme à enseigner la psychologie à l’université de la Zitouna, Iqbal Gharbi entend « moderniser et rationaliser l’enseignement religieux ». Après des études à la Sorbonne, elle rentre en Tunisie et intègre la Zitouna en 1993, sur fond de tensions avec les islamistes. Les débuts sont difficiles.
D’abord parce que le savoir religieux est censé être une compétence masculine. Ensuite parce que prétendre enseigner la psychologie dans l’enceinte des cheikhs équivaut à faire entrer les démons dans le cœur des fidèles : « Pour les étudiants en théologie, psychologie veut dire Freud, donc athéisme, donc liberté sexuelle. »
Iqbal réussit cependant à introduire sa réforme, sous le parrainage du ministère de l’Enseignement supérieur, et à ajouter l’enseignement de la philosophie, de l’anthropologie, des droits de l’homme, des langues étrangères, dont l’hébreu, et du dialogue entre les religions. « Des matières qui font réfléchir et douter, précise l’universitaire originaire de Béja. Notre objectif étant que la Zitouna forme un citoyen moderne et non un intégriste. »
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