Féminisme : de la queue du peloton à la pole position

Les femmes suisses constituent désormais la majorité du gouvernement, alors qu’elles n’ont obtenu le droit de vote qu’en 1971.

Simonetta Sommaruga, à Berne, le 22 septembre. © Ruben Sprich/Reuters

Simonetta Sommaruga, à Berne, le 22 septembre. © Ruben Sprich/Reuters

ProfilAuteur_JeanMichelAubriet

Publié le 1 octobre 2010 Lecture : 1 minute.

Elle a mis longtemps, très longtemps, à s’y mettre, mais on ne l’arrête plus ! La Confédération helvétique a été l’un des derniers pays au monde à accorder le droit de vote aux femmes. Il a fallu attendre 1971 pour qu’elle s’y résolve, au niveau fédéral. Un ­demi-canton, celui d’Appenzell Rhodes-Intérieures, a même fait de la résistance jusqu’à ce qu’une décision judiciaire l’amène enfin à résipiscence, en 1990. En dehors d’une poignée de pays (Birmanie, Brunei, etc.) qui, n’organisant jamais d’élections, pratiquent une sorte d’égalité des sexes par l’absurde, seuls le Portugal (1974), le Liechtenstein (1984), les Îles Samoa (1990), le Qatar (1999), Oman (2003), le Koweït (2005), les Émirats arabes unis (2006) et le petit État himalayen du Bhoutan (2007-2008) se sont obstinés plus longtemps dans le conservatisme. Pour ne pas dire le machisme.

Or, le 22 septembre à Berne, les membres de l’Assemblée fédérale ont triomphalement élu la socialiste Simonetta Sommaruga (50 ans) au Conseil fédéral, comme l’on désigne ici le gouvernement. Elle y rejoint ses collègues Micheline Calmy-Rey (Affaires étrangères), Doris Leuthard (actuelle présidente de la Confédération) et Eveline Widmer-Schlumpf (Police et Justice). Le Conseil étant composé de sept membres, il faut se rendre à l’arithmétique évidence : les femmes y sont désormais en majorité. Il ne doit pas y avoir beaucoup de pays au monde dans ce cas. La première conseillère fédérale n’avait été élue qu’en 1984. 

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